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28 Nov

In-hommage à Castro - Prochain atelier : samedi 10 décembre 2016 de 10 à 12h

Publié par perez secheret patrick

 

Bonjour,

 

L'atelier du 26 novembre a porté sur le récit narratif personnel (oral ou écrit) face à l'information numérique et technicienne.

Pour exercice pratique, sur le thème FIDEL CASTRO, il a été proposé d'écrire soit un poème, soit un récit, soit une article de presse (3 techniques différentes d'écriture). En sortie : 4 poèmes en in-hommage au leader maximo qui vient de s'éteindre.

L'urbaine publie ci-dessous les textes issus de l'atelier. Le prochain aura lieu samedi 10 décembre prochain de 10 à 12h à la maison de la vie associative à Vitry. Nous préparerons les textes d'auteurs africains en vue du printemps des poètes et de notre festivial du 18 mars 2017.

Soyez donc les bienvenus.

Patrick

PS : pour info, l'adhésion à l'urbaine de poésie est de 12 euros minimum inclus les 10 ateliers de l'année.

Peinture de Jean-Jacques Laigre - copyright 2016.

Bonjour Fidel,

Puisque tes pas si marqués dans ton île

Ne peuvent et ne sauront un au revoir

Même si à ton peuple tu es resté fidèle

Tout en tressant de durs compromis fil à fil

La liberté retenue auprès des jeunes ne sera vain hasard

Pour leur avoir donné tant d’interdits et d’espoirs

Voit que cette jeunesse pleure une larme sur un cil

Et qu’il n’est doute que l’unité créée s’en mêle

Sache que de partir et en partant ce soir

C’est le temps d’un peuple qui file

Mais que des individus uniques de nous à nous fidèles

De savoir, de savoir vivre et vivre de savoir

Demain est notre combat

Demain est un autre combat

Au revoir Fidel.

 

Dominique brannens – copyright – 25 novembre 2016

 

 

 

 

Tombeau pour Fidel Castro

 

Sa part de vérité est peut-être son ombre

des paroles fascinées au reflet de son ombre

Il n'est plus qu'une part de l'ombre de nous-mêmes

à l 'abri du grand soleil de la Révolution

Comment un homme devient ce héros collectif adulé et craint

libérant une société de misère de bordels qui lui lègue les mots de la multitude

Comment l'espérance de liberté se noie pour finir

en mascarade dans l'ombre de l'ombre d'un seul

Le peuple devenu faction foule la mémoire livrée 

aux nouveaux chapitres d'une épopée sans rêve

l'utopie jetée en prison

L'homme est ainsi qu'il a besoin de guide d'être subjugué

de paroles de discours fleuves

où il peut marcher sans penser par lui-même

puisque l'on parle et pense pour lui

et n’être qu'un grain de sable sur l'immense plage

des idéologies castratrices

Et le peuple accompagne son leader Maximo

s'identifie à son ombre charismatique

sous le soleil la pluie la trique

Le peuple entend plus qu'il n'écoute

les discours-fleuves du Leader Maximo

qu'importe demain et le ressac des mots en déroute

le peuple est bercé de salves dialectiques

enivré de syntaxe

Puis tout ce découd à force de temps

la Révolution s'endort sur les paillassons

la caste au pouvoir oublie sa promesse

des matins bleus

la grangrène bureaucratique avance ses pions

le goût de liberté prospère à l'ombre de l'ombre

La Révolution s'accoquine au marché au libre-échange

la prostitution réinvestit les rues

Ne restera que l'absence des anges

des cendres et des larmes

face à l'idole dissoute 

le catafalque désuet tristement triste

des idées mortes d'un espoir avorté

sur le front de la fraternité inachevée

Sa part de vérité est peut être notre propre ombre

une ébauche de l'ombre

sans dieu ni maître à penser

un soupçon de l'ombre

où enfin la lumière recouvre l'humanité nue

où s'ouvrent les portes et les fenêtres

sur un monde défasciné

un monde sans béquille à la pensée

sans regard vers l'oubli

où les paroles respirent la liberté

un monde à inventer

Hasta la libertad Fidel !

 

patrick pérezsécheret - copyright 25 novembre 2016

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