In-hommage à Castro - Prochain atelier : samedi 10 décembre 2016 de 10 à 12h
Bonjour,
L'atelier du 26 novembre a porté sur le récit narratif personnel (oral ou écrit) face à l'information numérique et technicienne.
Pour exercice pratique, sur le thème FIDEL CASTRO, il a été proposé d'écrire soit un poème, soit un récit, soit une article de presse (3 techniques différentes d'écriture). En sortie : 4 poèmes en in-hommage au leader maximo qui vient de s'éteindre.
L'urbaine publie ci-dessous les textes issus de l'atelier. Le prochain aura lieu samedi 10 décembre prochain de 10 à 12h à la maison de la vie associative à Vitry. Nous préparerons les textes d'auteurs africains en vue du printemps des poètes et de notre festivial du 18 mars 2017.
Soyez donc les bienvenus.
Patrick
PS : pour info, l'adhésion à l'urbaine de poésie est de 12 euros minimum inclus les 10 ateliers de l'année.
Peinture de Jean-Jacques Laigre - copyright 2016.
Bonjour Fidel,
Puisque tes pas si marqués dans ton île
Ne peuvent et ne sauront un au revoir
Même si à ton peuple tu es resté fidèle
Tout en tressant de durs compromis fil à fil
La liberté retenue auprès des jeunes ne sera vain hasard
Pour leur avoir donné tant d’interdits et d’espoirs
Voit que cette jeunesse pleure une larme sur un cil
Et qu’il n’est doute que l’unité créée s’en mêle
Sache que de partir et en partant ce soir
C’est le temps d’un peuple qui file
Mais que des individus uniques de nous à nous fidèles
De savoir, de savoir vivre et vivre de savoir
Demain est notre combat
Demain est un autre combat
Au revoir Fidel.
Dominique brannens – copyright – 25 novembre 2016
Tombeau pour Fidel Castro
Sa part de vérité est peut-être son ombre
des paroles fascinées au reflet de son ombre
Il n'est plus qu'une part de l'ombre de nous-mêmes
à l 'abri du grand soleil de la Révolution
Comment un homme devient ce héros collectif adulé et craint
libérant une société de misère de bordels qui lui lègue les mots de la multitude
Comment l'espérance de liberté se noie pour finir
en mascarade dans l'ombre de l'ombre d'un seul
Le peuple devenu faction foule la mémoire livrée
aux nouveaux chapitres d'une épopée sans rêve
l'utopie jetée en prison
L'homme est ainsi qu'il a besoin de guide d'être subjugué
de paroles de discours fleuves
où il peut marcher sans penser par lui-même
puisque l'on parle et pense pour lui
et n’être qu'un grain de sable sur l'immense plage
des idéologies castratrices
Et le peuple accompagne son leader Maximo
s'identifie à son ombre charismatique
sous le soleil la pluie la trique
Le peuple entend plus qu'il n'écoute
les discours-fleuves du Leader Maximo
qu'importe demain et le ressac des mots en déroute
le peuple est bercé de salves dialectiques
enivré de syntaxe
Puis tout ce découd à force de temps
la Révolution s'endort sur les paillassons
la caste au pouvoir oublie sa promesse
des matins bleus
la grangrène bureaucratique avance ses pions
le goût de liberté prospère à l'ombre de l'ombre
La Révolution s'accoquine au marché au libre-échange
la prostitution réinvestit les rues
Ne restera que l'absence des anges
des cendres et des larmes
face à l'idole dissoute
le catafalque désuet tristement triste
des idées mortes d'un espoir avorté
sur le front de la fraternité inachevée
Sa part de vérité est peut être notre propre ombre
une ébauche de l'ombre
sans dieu ni maître à penser
un soupçon de l'ombre
où enfin la lumière recouvre l'humanité nue
où s'ouvrent les portes et les fenêtres
sur un monde défasciné
un monde sans béquille à la pensée
sans regard vers l'oubli
où les paroles respirent la liberté
un monde à inventer
Hasta la libertad Fidel !
patrick pérezsécheret - copyright 25 novembre 2016