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22 May

comptes rendus des ateliers de mars, avril et mai...

Publié par perez secheret patrick

A l’atelier du 22 avril dernier :

Ecrire d’un discours en utilisant les fonctions étudiées en amont

 

 

« Mesdames, Messieurs,

 

C’est avec gravité que je m’adresse à vous, en ces temps particuliers où chacune et chacun mesure bien, à l’aune du passé, que le présent est lourd de dangers multiples et que, sur ce socle mouvant, avec les frimas incessants qui nous accablent, nous pourrions sombrer, sans nous en apercevoir ni même en connaître les causes primales.

 

Ainsi donc, nous n’aurions pas pris en main l’objet de notre assemblée : la défense, la protection nécessaire du hérisson, petit laboureur des sols à l’utilité majeure, petit camarade timide qui nettoie les jardins de notre grand pays, petit citoyen pourchassé, assassiné sous nos yeux naïfs, parce qu’il ne sent pas vraiment la rose, parce qu’il fleure bon la nature.

 

Mais, Chers Compatriotes, nous devons nous convaincre de ne pas accepter cette fatalité, ce carnage incessant et qui, sans notre intervention, sans notre soutien fraternel, notre engagement de tous les instants finirait par voir notre ami le porc-épic disparaître à tout jamais !

 

J’en appelle à votre conscience universelle pour que les porcs qui piquent puissent vivre en paix dans la concorde bienveillante de notre nation civilisée.

 

Oui, résolument, nous sommes tous des porcs ! Que vivent les porcs qui piquent comme les autres ! Pour le salut public des hérissons, hauts les cœurs !

 

Jean Bon de Port

Président du mouvement de sauvegarde des Porcs qui piquent

(Alias Patrick Pérez Sécheret) »

 

 

Ateliers avril et mai

Retour sur la métaphore…

 

Métaphore et Métonymie sont des faux-frères. Ainsi, l’une substitue un mot-image qui ressemble, par exemple : un avion devient un oiseau de métal et l’autre exprime une continuité d’action en substituant l’action à l’auteur de celle-ci, par exemple : un escrimeur devient une fine lame. Les deux sont des figures de style de la rhétorique venues de la Grèce antique.

 

(Exercice pratique : recherche d’exemples).

 

Comment s’ordonnance une phrase à partir de mots ?

 

Sacré syntaxe !

- on dresse une liste de mots en continu : eau, peuple, chambre, astre, etc… : c’est l’axe paradigmatique vertical,

- on ajoute un verbe, un complément d’objet, un adjectif : c’est l’axe horizontal paradigmatique,

- le tout agencé, exemple : le peuple pleure de rire, on a constitué (vocabulaire + syntaxe) une phrase syntagmatique ! Quel exploit.

L’ordre des mots a été choisi. Pour exemple d’une syntaxe respectée, on ne peut pas écrire ou dire : un atelier d’écriture public mais un atelier public d’écriture… En effet, c’est l’atelier qui est public.

 

(Exercice pratique : écriture de mots en défilé puis ajout de verbes, etc, pour aboutir à l’axe syntagmatique et rédiger un texte complet dans lequel on substitue ensuite certains mots par des métaphores en reconstituant un poème en prose : La porte claque sourdement (on ne l’entend pas claquer donc) ou bien : La neige fond sous le soleil devient La neige se noie sous les rais de l’astre d’or (pompeux), Le pont cède brusquement (s’il cède c’est forcément brusquement !).

 

Ecrire c’est communiquer et la sémiologie recense 5 façons (fonctions) de faire

 

- une fonction référentielle : Je donne des faits, une information : trois morts dans l’attentat non revendiqué de Calcutta hier soir,

- une fonction émotive : Je suis scandalisé par l’abattage des aulnes devant ma boulangerie. C’est JE qui parle, qui émet une opinion et donc il n’y a rien à ajouter que l’on partage ou non l’émotion,

- une fonction conative : le message est impératif et n’attend pas de réponse : par exemple De Gaulle à Alger : « Je vous ai compris ! »

- une fonction métalinguistique (rien que cela !) : l’émetteur s’assure dans son message que son interlocuteur a bien compris ce qu’il dit : « Tu vois ce que je veux dire » ou « Laisses-moi t’expliquer »,

- une fonction phatique : l’émetteur dit « Allo » pour répondre au téléphone qui sonne, c’est-à-dire : Je vous écoute, sans savoir de qui il s’agit, il n’y a pas réellement de message échangé. Idem pour les propos de bistrot : un temps de chien, il va neiger…

- une fonction poétique : le message s’appuie sur des sonorités, une esthétique du propos, le message s’apparente à un chant, à une chanson par exemple ou à un slogan : « CRS-SS » en 1968…

 

 

ATELIER PUBLIC D’ECRITURE DU 20 MAI 2017

 

- Ecrire un poème : l’importance des mots à choisir : imagination/originalité/assonnances/musicalité…

- Etablir une liste en fonction du thème voulu

- Choisir un genre, une forme pour le poème que l’on va construire

- Assembler les mots choisis

 

Genres et formes de poésie

- La ballade : poème pour être chanté, 3 strophes, mêmes rimes, ordre rigoureux, se termine par le même refrain : Villon La Ballade des Pendus/Cyrano de Bergerac

- l’élégie : lyrisme et ton plaintif (Grèce Antique) : Aragon, L’Affiche rouge

- l’épigramme : inscription sur un monument ou une statue : « Si leur voix se perd nous périrons » (Aragon) monument Châteaubriand.

- l’épopée : narration d’exploits de héros (d’une nation ou d’un pays) : Hikmet, Les Paysages humains/Homère : L’Odyssée

- la fable : une leçon de morale : La Fontaine

- l’ode : poème de louange pour être chanté : Ferrat, Je vous aime

- la pastourelle : poème chanté pour séduire quelqu’un(e) : Ronsard/Du Bellay

 

Les formes de poésie

- le calligramme : graphisme/dessin en rapport au sujet : Apollinaire

- le lai : différents genres

- la prose : pas de vers réguliers

- le rondeau : 13 vers de longueur variable sur 2 rimes

- le sonnet : 14 vers (origine Italie), 2 quatrains, 2 tercets (Ronsard, Du Bellay)

 

Les courants poétiques

- la poésie courtoise : pour être chantée où l’amour est central : Villon, Les Dames du temps jadis

- la poésie lyrique : passion et très imagée : amour, nature, temps qui passe, nature : Maintenant que la jeunesse, Aragon/Ferrat

- la poésie engagée : naît à la Renaissance/humanisme : soutient une cause politique, sociale, religieuse, morale… : Pérez Sécheret ?

- la poésie classique :  17 et 18e siècles : alexandrins : très codifiée :

 

- le romantisme : moitié 19e siècle, un lyrisme mélancolique : Lamartine/Hugo/ Musset…

- le Parnasse : contrepied au romantisme (égocentrisme) : Rimbaud

- les symbolistes,: Baudelaire/Nerval/ Hérédia…

- les surréalistes… : 1924, inspirés de Rimbaud et de la psychanalyse/ Cadavre exquis, écriture automatique : la raison et les idées n’ont pas le temps d’exercer leur contrôle : liberté/conscient/inconscient. Eluard/ Lautréamont/ Breton…

 

Poème fabriqué en atelier :

L’Attente (le thème)

Les mots listés : Coraline/détente/carabine/lente/usine/tente/rétine/vente

Cela donne :

Je n’irai plus jamais à l’usine

Voici la mort en ma rétine

La désespérance désormais mise en vente

Est le seul credo qui me tente

Puisque vous me quittez Coraline

Je recours à la carabine

Mon doigt appuie sur la détente

Pour en finir d’une impossible attente.

 

Atelier du 17 juin prochain

- Ecrire à la manière de… "Longtemps je me suis couché de bonne heure..."

- Proposition de lecture dans les parcs et jardins de Vitry (dates à trouver)

- Assemblée générale à la rentrée lors de l’atelier du 23 septembre.

 

 

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